Avec la nouvelle Model Y Juniper, Tesla nous refait le coup de la Tesla Model 3 Highland et ça commence vraiment à sentir le réchauffé

Tesla Model Y : des améliorations techniques qui peinent à convaincre.

La nouvelle Tesla Molde Y « Juniper » a enfin été dévoilée officiellement, et tous les médias spécialisés se sont jetés sur l’information pour décrire l’engin sous toutes ses coutures.

Il faut dire qu’après des mois de conjectures sur la forme des feux arrière et la présence ou non de manette de clignotants, il était temps d’avoir enfin quelque chose à se mettre sous la dent.

Nouvelle Model Y : tout ça pour ça ?

Voici donc le nouveau Model Y. Et, comme pour la nouvelle Model 3 sortie fin 2023, on a tendance à dire : « Tout ça pour ça ? ». Car il faut bien reconnaître que de prime abord, à part la signature lumineuse avant et arrière revue avec un bandeau ininterrompu et l’éventuelle (mais non encore avérée) présence d’une caméra dans le bas du bouclier avant, cette Model Y Juniper ne présente pas beaucoup de nouveautés.

Alors certes, celles-ci sont cosmétiques et se retrouvent dans nombre de détails, mais il n’est pas certain que Tesla fasse autant rêver qu’il y a encore quelques années ou même quelques mois, car depuis la concurrence a affuté ses armes, et une Xpeng G6 par exemple peut sérieusement faire de l’ombre à cette Model Y vieillissante, à l’image de toute la gamme Tesla.

En fait, pour vous la faire courte, sachez que sur les caractéristiques techniques principales, pratiquement rien n’a changé, ni le poids, ni l’architecture 400 volts (alors que la concurrence adopte de plus en plus le 800 volts, permettant des recharges beaucoup plus rapides), ni la taille des batteries, ni les dimensions de la voiture, ou alors dans des proportions insignifiantes. Concernant l’autonomie, Tesla annonce une amélioration de 30 kilomètres, mais uniquement grâce à un meilleur profilage aérodynamique.

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Model Y Propulsion : un gain d’efficacité limité

La version Propulsion conserve le moteur électrique déjà utilisé sur l’actuelle Grande Autonomie Propulsion, développant une puissance de 330 chevaux. Cette motorisation permet de passer de 0 à 100 km/h en 5,9 secondes.

La batterie, d’une capacité de 62,5 kWh, est toujours fournie par CATL et repose sur une technologie Lithium Fer Phosphate (LFP). Grâce à des optimisations aérodynamiques et électroniques, la consommation moyenne, mesurée selon le cycle chinois CLTC, diminue de 1,1 kWh/100 km, portant l’autonomie à 593 km. Cependant, en cycle WLTP, plus proche des conditions européennes, l’autonomie estimée plafonnerait autour de 480 km, restant sous la barre symbolique des 500 km. Un résultat qui pourrait décevoir face aux attentes suscitées par ce modèle.

Model Y Grande Autonomie Intégrale : plus rapide, mais encore perfectible

La version Grande Autonomie Intégrale maintient une configuration bimoteur : un bloc de 158 kW à l’avant et un autre de 220 kW à l’arrière. Si la puissance ne change pas, la gestion électronique améliore les performances, permettant de franchir le 0 à 100 km/h en 4,3 secondes, contre 5 secondes pour la version précédente.

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La batterie, d’une capacité légèrement supérieure à 78,4 kWh, offre une autonomie accrue de 31 km selon le cycle CLTC, portant le total à environ 550 km en WLTP. Là encore, malgré des progrès, l’autonomie reste en retrait par rapport à certains concurrents qui proposent des modèles dépassant largement les 600 km.

Au rang des déceptions également, toujours cet intérieur (trop) dépouillé et l’absence d’un vrai tableau de bord avec écran face conducteur, sans parler bien sûr de l’indisponibilité d’un affichage tête haute. Sans surprise, Apple CarPlay et Android Auto ne sont toujours pas au rendez-vous.

Une concurrence toujours plus féroce

Si Tesla améliore sensiblement son Model Y, notamment sur les aspects techniques et la performance, ces évolutions peinent à se hisser au niveau des meilleurs standards du marché en matière d’autonomie. Avec des alternatives compétitives offrant davantage d’autonomie et des prix souvent agressifs, le constructeur californien devra redoubler d’efforts pour maintenir son avance dans un segment où les attentes des utilisateurs restent élevées.

Auteur/autrice

  • Stéphanie

    Stéphanie aime enquêter et écrire sur tous les sujets touchant à l'innovation et à ses impacts sur la société. Après des premières armes dans les médias Tech, elle a basculé naturellement vers l'électromobilité.

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