Face à l’annonce de tarifs douaniers imposés par l’administration Trump sur les produits canadiens, la ville de Toronto a pris une mesure assez symbolique en retirant les taxis Tesla de son Programme de Subvention pour Véhicules Zéro Émission.
La mairesse de Toronto, Olivia Chow, a exprimé son désaccord envers ces tarifs en s’adressant non seulement à la Maison-Blanche mais également à Elon Musk, le patron de Tesla et proche conseiller du président Trump.
Un impact limité mais geste symbolique fort
En dépit du fait que seuls neuf taxis Tesla bénéficient actuellement de cette subvention à Toronto, le geste de la ville ne manque pas de signification. En effet, ce programme offre aux propriétaires de taxis et de limousines des réductions sur les frais de licence s’ils optent pour un véhicule zéro émission, une incitation qui vise à encourager la transition écologique des transports professionnels avant 2030. Toutefois, la mairesse Chow a souligné que, bien que l’impact direct de cette mesure sur Tesla soit limité, c’était une des rares actions que la ville pouvait entreprendre à son niveau pour répondre aux politiques commerciales américaines.
La décision de Toronto de focaliser cette mesure sur Tesla incarne une réponse directe à la proximité perçue entre Elon Musk et le président Trump, une dynamique qui a sans doute amplifié la portée du message que la ville souhaite transmettre. Cette position a également été soutenue par le vice-maire Mike Colle, qui s’est prononcé en faveur de la fermeture d’une concession Tesla dans son quartier d’Eglinton-Lawrence, soulignant ainsi la volonté de la municipalité de prendre position dans cette affaire de portée internationale.
Uen mesure avec peu d’impact financier, mais un message clair
Les neuf propriétaires de taxis Tesla qui profitent actuellement des réductions de frais de licence à Toronto bénéficient d’une économie de CA$4,677. Bien que ce montant ne représente qu’une petite fraction des subventions globalement accordées, la décision de la ville est perçue comme un acte de résistance symbolique, important pour marquer sa désapprobation face aux politiques jugées injustes par le gouvernement local.
La situation à Toronto illustre comment des décisions locales peuvent interfacer avec des politiques globales, et révèle la complexité des interactions entre entreprises de technologie de pointe, politiques publiques et relations internationales.