Quand des chercheurs confondent une Tesla Roadster avec un astéroïde dangereux.
En janvier 2025, des astrophysiciens ont cru découvrir un astéroïde potentiellement menaçant pour la Terre. Ce n’était pourtant qu’une Tesla Roadster, envoyée dans l’espace en 2018 par Elon Musk. Cette méprise, bien qu’amusante, met en lumière les défis grandissants liés à la surveillance des objets en orbite.
Une fausse alerte astronomique
Le 2 janvier dernier, des chercheurs du centre d’astrophysique Harvard-Smithsonian, alertés par un astronome amateur turc, ont repéré un objet se déplaçant à moins de 240 000 kilomètres de la Terre, soit plus près que l’orbite de la Lune. D’abord classé comme un astéroïde et nommé « 2018 CN41 », cet objet a rapidement suscité des inquiétudes. Les astronomes l’avaient identifié comme un géocroiseur, un type d’objet céleste surveillé pour son potentiel à entrer en collision avec la Terre.
Mais moins de 17 heures après cette découverte, la vérité a éclaté : ce n’était pas un astéroïde, mais une Tesla Roadster, larguée dans l’espace par SpaceX lors du premier vol de la fusée Falcon Heavy en février 2018.
Une voiture dans l’espace
Cette voiture électrique, un modèle personnel d’Elon Musk datant de 2009, avait été envoyée dans l’espace comme un coup de publicité audacieux. À son volant, un mannequin surnommé « Starman » incarne une touche d’absurde assumée par Musk, qui avait déclaré vouloir expédier « la chose la plus idiote possible » dans l’espace.
Bien que suivie et documentée par la NASA depuis son lancement, cette Tesla Roadster a momentanément échappé à l’identification des astronomes. L’agence précise que la voiture suit une orbite stable autour du Soleil, qui devrait durer plusieurs millions d’années.
Des enjeux croissants pour l’astronomie
Cette méprise souligne un problème plus large. Jonathan McDowell, astrophysicien au centre Harvard-Smithsonian, explique : « Dans le pire des cas, une mission spatiale de plusieurs milliards de dollars pourrait être lancée pour étudier un objet qui s’avère n’être qu’un débris. »
Avec le nombre croissant d’objets non suivis dans l’espace, la surveillance devient plus complexe. Astronomy, un média spécialisé, met en garde : « La multiplication des objets artificiels pourrait compliquer les efforts pour protéger la Terre contre de véritables menaces. »
Alors que de plus en plus de nations et d’entreprises s’aventurent dans l’exploration spatiale, ce type d’incident pourrait se reproduire. Si cette confusion autour de la Tesla prête à sourire, elle rappelle que l’espace devient chaque jour un peu plus encombré.