BYD a présenté le 21 mai en avant-première son nouveau modèle compact, la Dolphin Surf, destiné à concurrencer des références européennes comme la Renault 5 ou la future Volkswagen ID.2. Affichée à un tarif de départ agressif et conçue pour la ville, cette citadine électrique promet de secouer un marché en pleine mutation.
On le pressentait depuis plusieurs mois, mais la stratégie de conquête de BYD s’accélère nettement sur le créneau des petites voitures électriques accessibles.
Une citadine électrique vraiment pensée pour l’Europe
Jusqu’ici, les petites voitures électriques abordables étaient rares, souvent chères ou peu rentables pour les constructeurs. On pense par exemple à la BMW i3, à la Fiat 500e ou encore à la VW e-Up, abandonnée faute de rentabilité. Mais les choses bougent. Après les annonces de la Renault 5, du Citroën ë-C3, de la Nissan Micra ou encore de la Hyundai Inster, c’est au tour de BYD d’entrer sur ce segment stratégique avec la Dolphin Surf.
Avec ses 3,99 mètres de long, 1,72 mètre de large et 1,59 mètre de haut, cette citadine compacte vise clairement une clientèle urbaine. Son gabarit la place dans le cœur du segment, à mi-chemin entre une Renault 5 (plus courte et plus basse) et une Volkswagen ID.2all (un peu plus longue et plus large). BYD insiste d’ailleurs sur la maniabilité du véhicule en ville et sur un espace intérieur optimisé grâce à une carrosserie un peu plus haute.
Une plateforme 100 % électrique et une fabrication européenne à venir
Sous la carrosserie, on retrouve la plateforme électrique maison e-Platform 3.0, déjà utilisée sur d’autres modèles comme la Dolphin classique ou la Seal. Cette base accueille ici une déclinaison inédite, inspirée du modèle Seagull vendu en Chine, mais adaptée aux attentes européennes. Le véhicule sera d’abord produit en Chine, puis dans un second temps en Hongrie. Trois versions seront proposées : Active, Boost et Comfort. La première embarque une batterie de 30 kWh et un moteur de 65 kW pour une autonomie de 220 kilomètres. La version Boost conserve le même moteur mais avec une batterie portée à 43,2 kWh, permettant jusqu’à 322 kilomètres d’autonomie. Enfin, la Comfort combine la grande batterie à un moteur plus puissant de 115 kW, pour une autonomie WLTP de 310 kilomètres.
Toutes les versions intègrent un chargeur embarqué de 11 kW en AC. En courant continu, la recharge de 10 à 80 % prend environ 30 minutes : jusqu’à 65 kW pour la petite batterie, 85 kW pour la grande. Une fonction V2L permet également d’alimenter des appareils électriques jusqu’à 3,3 kW.
L’intérieur reprend les standards BYD, avec notamment un écran rotatif de 10,1 pouces compatible Android et iPhone, et une interface utilisateur revisitée. L’équipement est particulièrement fourni dès les versions d’entrée de gamme : régulateur adaptatif, caméra de recul, aide au maintien dans la voie, freinage d’urgence, ou encore trois points ISOFIX.
tarifs agressifs et offre de lancement
La Dolphin Surf est déjà disponible à la commande en Allemagne, avec des prix de lancement valables jusqu’au 30 juin. La version Active débute ainsi à 19 990 euros (puis 22 990 euros). La version Boost est proposée à 22 490 euros, avant de passer à 26 990 euros. Enfin, la Comfort s’affiche temporairement à 24 990 euros, au lieu de 30 990 euros. Ces prix très compétitifs pourraient donner du fil à retordre à la concurrence. À finition équivalente, BYD promet des équipements souvent indisponibles chez d’autres constructeurs ou facturés en option, comme la caméra 360°, l’ouverture par smartphone (NFC), les sièges en simili cuir ou la recharge sans fil.
La guerre des petites électriques est bel et bien lancée.
