Le marché américain des voitures électriques a démarré 2025 sur une note positive. D’après les chiffres publiés par Cox Automotive, environ 300 000 voitures et utilitaires électriques ont été immatriculés au premier trimestre, soit une hausse de 11 % par rapport à l’an dernier.
Une dynamique bien plus favorable pour l’électrique que celle du marché automobile global, qui reste stable sur la même période.
La part de marché des voitures électriques atteint désormais 8 % des ventes de véhicules neufs aux États-Unis. Une progression modeste, mais constante. Selon les analystes de Cox, malgré les tensions politiques et les discours parfois hostiles, la demande reste soutenue.
Tesla en perte de vitesse face à une concurrence plus active
Si Tesla domine toujours les ventes de véhicules électriques aux États-Unis, sa part de marché a chuté de 51 % à 44 % en un an. Cette baisse s’explique par plusieurs facteurs : une gamme de modèles qui évolue peu, un Cybertruck dont les ventes peinent à décoller, une concurrence mieux armée, et des décisions de communication controversées de la part d’Elon Musk. À l’échelle mondiale, Tesla a livré 337 000 véhicules en mars, en recul de 13 % par rapport à mars 2024. Concernant le Cybertruck, 6 400 unités ont été écoulées au premier trimestre. Un chiffre qui semble flatteur au premier abord, mais la politique de Tesla qui refuse désormais de reprendre ce modèle en reprise interroge.
General Motors tire son épingle du jeu
Du côté de General Motors, la tendance est bien différente. Le groupe américain a doublé ses ventes de voitures électriques en un an, avec plus de 30 000 unités écoulées au premier trimestre. Parmi les moteurs de cette progression : le lancement réussi du Chevrolet Equinox EV, avec 10 300 livraisons, et l’arrivée dans les concessions du Blazer EV. Au total, les marques du groupe GM — Chevrolet, Cadillac et GMC — ont représenté 11 % du marché américain des voitures électriques au début de l’année, contre 6 % un an plus tôt. Une montée en puissance qui s’inscrit dans une stratégie de relance après des débuts difficiles en 2023 et 2024.
D’autres marques progressent, malgré un climat politique tendu
Ford, Honda, Hyundai ou encore Acura contribuent aussi à l’essor du marché. Le Mustang Mach-E reste la voiture électrique la plus vendue aux États-Unis après les Tesla, tandis que Honda et Acura ont immatriculé plus de 14 000 modèles électriques au premier trimestre, contre zéro l’an passé. Mais le reste de l’année s’annonce plus incertain. Les tensions commerciales, notamment entre les États-Unis et la Chine, compliquent les chaînes d’approvisionnement, en particulier pour les batteries. Les taxes sur l’aluminium et l’acier risquent d’alourdir les coûts, tandis que des mesures protectionnistes pourraient impacter la compétitivité des constructeurs.
A l’international, l’électrique poursuit son expansion
À l’échelle mondiale, les ventes de voitures électriques continuent de grimper. En février 2025, elles étaient en hausse de 49 % par rapport à février 2024. Les voitures à batterie ou hybrides rechargeables représentent désormais 19 % des ventes mondiales. En Norvège, la quasi-totalité des nouvelles voitures sont électrifiées. En Europe, malgré la réduction des aides dans des pays comme l’Allemagne, les ventes restent dynamiques, avec une hausse de 17 % en février.
En parallèle, certaines résistances persistent aux États-Unis, parfois à cause de préjugés bien ancrés. Malgré cela, des marques comme Chevrolet poursuivent le développement de leur gamme électrique. L’Equinox EV confirme son potentiel, et une nouvelle version de la Bolt est attendue prochainement.
Hyundai et Kia, de leur côté, poursuivent leurs investissements avec notamment une usine dédiée en Géorgie. La révolution électrique américaine prend plus de temps, mais elle est en marche.