Une nouvelle étude publiée par l’ADAC, le principal club automobile d’Europe, révèle que les voitures électriques récentes présentent un taux de panne nettement inférieur à celui des véhicules thermiques. L’analyse repose sur les données de l’assistance routière fournie par l’organisme en Allemagne.
L’étude se concentre sur les véhicules produits entre 2020 et 2022. Durant cette période, les voitures électriques n’ont connu en moyenne que 4,2 pannes pour 1 000 véhicules. En comparaison, les modèles à essence ou diesel affichent un taux de 10,4 pannes pour 1 000. Une différence notable, qui confirme les bénéfices de la simplification mécanique apportée par l’électrique.
Le recul dans le temps montre également une tendance positive pour les deux motorisations. En 2020, les voitures électriques faisaient face à 8,5 pannes en moyenne, contre 12,9 pour les véhicules thermiques. En 2022, ces chiffres sont tombés respectivement à 1,7 et 5,4 pannes pour 1 000 véhicules.
Une panne très courante… mais pas inquiétante
Le point le plus rassurant pour les conducteurs de voitures électriques est sans doute la nature des pannes recensées. La majorité des incidents signalés concerne la batterie 12 volts, un composant présent aussi bien dans les véhicules électriques que dans les thermiques. Ce type de batterie reste essentiel pour les fonctions de base comme l’ouverture des portes ou l’allumage du système électronique, mais son remplacement est relativement simple et peu coûteux.
Les données recueillies indiquent que cette batterie représente 50 % des pannes sur les modèles électriques, contre 45 % sur les véhicules thermiques. Les autres causes de panne pour les électriques incluent les moteurs et systèmes haute tension (18 %), les pneus (13 %), les composants électriques comme les alternateurs et l’éclairage (10 %), les clés ou systèmes d’immobilisation (3 %), et d’autres facteurs divers (5 %).
Quelques modèles sortent du lot, en bien… ou en mal
La majorité des voitures électriques montrent une excellente fiabilité, mais quelques exceptions viennent nuancer ce tableau. Le Hyundai Ioniq 5, par exemple, affiche un taux de panne élevé : 18,3 pour les modèles fabriqués en 2021 et 22,4 pour ceux de 2022. Un contraste marqué par rapport à ses concurrents.
Le Tesla Model Y, principal rival du Ioniq 5, ne compte que 0,9 panne pour 1 000 véhicules en 2022. Le Model 3 affiche également une nette amélioration, passant de 4,4 pannes en 2019 à seulement 0,5 en 2022. Le Volkswagen ID.4 s’en sort bien lui aussi, avec un taux d’une panne pour 1 000 véhicules. Même le Dacia Spring, l’un des modèles les plus abordables du marché, ne dépasse pas 2,9 en 2022.
Un marché qui gagne en maturité
Selon l’ADAC, la baisse globale des pannes s’explique par une meilleure maîtrise technologique des constructeurs. Les premières générations de véhicules électriques présentaient certains défauts de jeunesse, mais ceux-ci ont été corrigés avec le temps. La diversité actuelle de l’offre électrique sur le marché allemand, combinée à une fiabilité en hausse, permet aujourd’hui de limiter les appels à l’assistance.
Source : ADAC (en allemand)