L’autonomie d’une voiture électrique peut être calculée très précisément, voici comment.
Nous l’avons vu dans notre précédente vidéo, l’autonomie, c’est le grand sujet quand on parle de voiture électrique. Généralement, tout le monde a son avis sur ce point, même – et parfois surtout – ceux qui n’ont jamais conduit ni même posé leurs fesses dans une voiture électrique. Mais comment est calculée officiellement cette fameuse autonomie, et qu’est-ce que la norme – ou le cycle – WLTP ?
C’est ce que nous allons voir aujourd’hui.
Comprendre la norme WLTP
Vous avez certainement déjà entendu cet acronyme, le WLTP est la norme officielle pour évaluer les performances énergétiques et la consommation des véhicules électriques. La norme WLTP (pour Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedure) est un protocole de test mondial développé par l’Organisation des Nations Unies (l’ONU) visant à mesurer les émissions et la consommation de carburant des véhicules légers, thermiques et électriques.
Comment fonctionne le cycle WLTP ?
Le cycle WLTP est composé d’une série de tests réalisés sur un banc d’essai, qui simulent les conditions de conduite réelles. Le véhicule est soumis à une succession de phases de conduite, comprenant des accélérations, des freinages et des phases de croisière. Les tests WLTP sont réalisés à une température extérieure de 14°C avec une humidité relative de 45%. La vitesse moyenne du véhicule est de 46,5 km/h, avec une vitesse maximale de 131 km/h. Ces critères sont censés être les plus représentatifs de la conduite quotidienne.
Et c’est vrai ! Amusez-vous à regarder votre moyenne cumulée sur l’ordinateur de conduite de votre voiture, vous verrez qu’elle se situe souvent entre 45 et 55 km/h, sauf évidemment si vous êtes un gros rouleur et que vos trajets sont essentiellement faits à 130 sur autoroute.
Le test WLTP comprend quatre phases :
– Phase de faible vitesse, qui simule la conduite en ville à des vitesses relativement basses.
– Phase de vitesse moyenne, qui représente la conduite en zone périurbaine à des vitesses plus élevées.
– Phase de haute vitesse, qui simule la conduite sur autoroute, à des vitesses plus élevées.
– Et enfin une phase d’arrêt, qui prend en compte les périodes d’arrêt pendant le trajet.
Comment l’autonomie WLTP est-elle calculée ?
L’autonomie WLTP est exprimée en kilomètres. La consommation d’énergie est mesurée en Wh/km, et elle est donnée pour une batterie chargée à 100%. Pour calculer l’autonomie, on utilise la formule suivante :
Capacité de la batterie (kWh) / Consommation d’énergie (Wh/km)
Par exemple, une voiture électrique avec une batterie de 50 kWh et une consommation d’énergie de 150 Wh/km aura une autonomie WLTP de 333 km.
Est-ce que cette mesure est fiable ?
Oui, mais dans une certaine mesure, car l’autonomie réelle peut varier en fonction de nombreux facteurs, tels que :
– La température extérieure : une température plus basse réduit l’autonomie, car la batterie doit fournir plus d’énergie pour maintenir la température de fonctionnement.
– Le style de conduite : une conduite agressive, avec de nombreuses accélérations et décélérations, réduit l’autonomie.
– Le type de route emprunté : la conduite sur autoroute réduit l’autonomie, car la vitesse est plus élevée.
Cela étant, pour prendre un cas d’usage concret, sachez que la norme WLTP est parfaitement réaliste si vous roulez sur une nationale entre 80 et 90 km/h par une température comprise entre 18 et 25 degrés, sans vent de face. Dans ces conditions, finalement relativement courantes aujourd’hui sous nos climats tempérés par le réchauffement climatique, vous pourrez parcourir aisément la distance indiquée par le constructeur de votre voiture entre deux recharges.
Alors, est-ce que c’est parfait ? Pas tout à fait, car il y a quand même un mais avec ces normes. En effet, si la norme WLTP est aujourd’hui l’étalon en Europe et qu’elle a vocation à s’étendre au monde entier, elle n’est pas la seule. Les USA utilisent une autre norme, l’EPA, censé être encore plus sévère et donc plus proche de la réalité. Quant à la Chine, pays leader dans le secteur de la voiture électrique, elle utilise aussi sa propre norme, le CLTC, réputée moins rigoureuse.
Du coup, si l’on veut schématiser, pour une autonomie donnée de 500 km en WLTP, celle-ci sera de 400 km en EPA américain et de 600 km en CLTC chinois.
Certes cela ne simplifie pas la lecture et la compréhension des autonomies, mais le WLTP a l’avantage de se situer dans la moyenne.
Voilà, j’espère que ces explications étaient claires et qu’elles vous seront utiles, maintenant vous savez tout sur le calcul de l’autonomie des voitures électriques.
A bientôt pour une prochaine vidéo, d’ici-là portez-vous bien, on se tient au courant !