Honda et Nissan ont décidé de collaborer pour la production de véhicules électriques afin de se maintenir dans la course face à Tesla et BYD.
Cette alliance donnera naissance à l’un des plus grands groupes automobiles mondiaux, avec l’intention d’inclure un troisième constructeur japonais dans le projet. Voici les détails à connaître.
Fonctionnement de l’alliance Honda-Nissan pour les VE
C’est désormais officiel. Honda et Nissan ont signé un protocole d’accord ce lundi, établissant les bases d’une entreprise commune dédiée aux véhicules électriques. Les dirigeants des deux entreprises ont validé cette nouvelle.
Les rumeurs sur cette fusion avaient émergé après qu’un rapport de Nikkei ait révélé que Honda et Nissan étaient proches d’un accord. Avec environ 8 millions de ventes combinées, ce partenariat historique positionnera les deux marques en tant que troisième plus grand groupe automobile au monde, juste derrière Volkswagen et Toyota.
En août, Honda et Nissan ont élargi leur collaboration pour y inclure Mitsubishi. Nissan, qui détient un intérêt de 24 % dans Mitsubishi, a souligné que cette inclusion est “significative” pour offrir encore plus de valeur.
Une industrie automobile en pleine mutation
Après l’annonce de cette collaboration, Honda et Nissan ont indiqué qu’ils partageraient davantage d’informations sur l’implication de Mitsubishi à la fin de janvier 2025. La fusion des VE devrait être officialisée d’ici août 2026.
Cet accord s’inscrit dans un contexte où “l’environnement économique des deux entreprises et de l’industrie automobile au sens large a évolué rapidement.” Lors d’une conférence de presse (via Reuters), Mibe, le PDG de Honda, a ajouté : “La montée des constructeurs chinois et de nouveaux entrants a radicalement transformé l’industrie automobile.” Il a également précisé : “Nous devons renforcer nos capacités pour les défier d’ici 2030, sinon nous serons dépassés.”
Les défis auxquels sont confrontés Honda et Nissan
Traditionnellement, les constructeurs automobiles japonais ont dû faire face à la montée en puissance de BYD, qui continue de dominer le marché. Après avoir réalisé un mois de ventes record en novembre, avec plus de 500 000 véhicules, BYD pousse les acteurs historiques tels que Honda et Nissan à prendre des décisions radicales.
Dans le cadre de cette fusion, Honda proposera la majorité des sièges au conseil d’administration. Ce partenariat devra néanmoins obtenir l’aval des actionnaires des deux sociétés. En raison du plan de redressement récemment annoncé par Nissan, un feu vert des autorités sera également requis.
Mois dernier, Nissan a annoncé qu’il comptait réduire son effectif d’environ 9 000 postes tout en diminuant sa capacité de production mondiale de 20 % après une chute de 15 % de ses ventes aux États-Unis et en Chine en octobre.
Alors que la demande de véhicules électriques ne cesse d’augmenter, l’avenir de l’alliance entre Honda, Nissan et Mitsubishi sera scruté de près pour voir si elle pourra renverser la tendance et se défendre contre cette concurrence croissante sur le marché des VE.