La récente escalade des tensions commerciales initiée par Donald Trump pourrait produire un effet inattendu : offrir un coup de pouce aux constructeurs chinois de voitures électriques comme BYD, NIO, XPENG ou encore Zeekr, notamment sur le marché européen.
La stratégie de Donald Trump repose une nouvelle fois sur une hausse massive des droits de douane visant les produits fabriqués en Chine. Officiellement, l’objectif est de soutenir l’industrie américaine. Mais cette politique protectionniste, comme souvent, génère des effets collatéraux imprévus. L’un d’eux pourrait bien être un réchauffement inattendu des relations entre la Chine et l’Union européenne.
Selon The Guardian, le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, a récemment engagé des discussions avec des homologues malaisiens et européens pour renforcer les liens économiques. Lors d’un échange avec la commissaire européenne au Commerce et à la Sécurité, la Chine aurait proposé de relancer les négociations autour des droits de douane appliqués aux voitures électriques.
Une grosse opportunité pour les marques chinoises ?
Ce retour des discussions arrive à peine quelques mois après la mise en place des surtaxes européennes sur les véhicules chinois. La situation actuelle pourrait pousser certains décideurs à revoir leur position, dans un contexte où les relations avec les États-Unis se tendent. Si les taxes venaient à être assouplies, les constructeurs comme BYD ou Zeekr pourraient bénéficier d’un accès plus large au marché européen, réduisant ainsi l’écart de prix avec les modèles européens. Cette pression accrue pourrait inciter les marques locales à accélérer leur transition électrique, à revoir leur compétitivité prix et à cesser de critiquer les normes CO₂ trop ambitieuses à leur goût.
Une incitation inattendue à l’adoption plus rapide des voitures électriques
Un abaissement des barrières douanières pourrait faire baisser les prix des voitures électriques pour les consommateurs européens. Cela rendrait ces modèles plus accessibles et dynamiserait les ventes. L’effet domino serait alors immédiat : des volumes en hausse pour les marques chinoises, une riposte nécessaire des constructeurs européens, et à terme, une progression de la part de marché des véhicules électriques sur le Vieux Continent.
Dans le tumulte des déclarations politiques et des tensions internationales, les conséquences positives de la concurrence chinoise restent peu évoquées dans les médias américains. Pourtant, Tesla n’est plus seule en tête, et les innovations les plus marquantes ne viennent plus exclusivement de Californie. Les marques chinoises gagnent en maturité, en design, et en technologie. Un changement de paradigme que les guerres commerciales ne feront sans doute qu’accélérer.